La praline belge a été inventée et baptisée « praline » en 1912, par Jean
Neuhaus, confiseur belge. Le mot vient du terme horticole "praliner",
entourer la racine d'une plante, et non pas du Duc de Plessis-Praslin. La
société Neuhaus avait été fondée en 1857, par un autre Jean Neuhaus,
d'origine suisse, grand-père du précédent, en association avec son
beau-frère qui était pharmacien. Ils vendaient à l'origine des confiseries
pharmaceutiques (bonbons contre la toux, réglisse contre les maux d'estomac,
etc.).
Bien que fabriquée en série, la praline tient plus de l'œuvre d'art que du
bonbon. C'est un montage à base de chocolat. Il existe une telle variété de
formes de pralines qu'il n'en existe pas de définition légale.
Il existe des pralines fourrées à la crème, à la crème au beurre, à la
ganache, à la pâte pralinée, à la liqueur, au café, avec morceaux de fruits
ou de fruits secs, au caramel, mais certaines ne sont faites que de chocolat
ou, par exemple, de massepain.
Parmi les pralines les plus célèbres, on trouve les manons (fourrées avec de
la crème aromatisée), les gianduja, les truffes, etc.
Bien que ce ne soit pas toujours le cas, les pralines sont souvent vendues
dans des boîtes adaptées appelées ballotins.
La praline est parfois appelée Bouchée de chocolat ou bonbon de chocolat.
Il existe bien également une confiserie affublée du nom de « praline »
(prononcé à l’anglaise) en Louisiane, où la recette originale fut introduite
par les colons français, avant que les confiseurs ne substituent, au XIXe
siècle, des pacanes aux amandes, du sucre brun au sucre et n’ajoutent du
beurre et la crème, voire du babeurre à l’appareil, pour donner une sucrerie
sans grand rapport avec l'original.
Voici l’histoire d’un artisan chocolatier dont le nom légendaire est devenu
le symbole de luxe et de prestige dans le monde entier.
Le praliné, un mix d’amandes ou de noisettes finement moulu avec du sucre
caramélisé, est inventé en Belgique. En 1926, Pierre Draps Senior crée dans
son petit atelier à Bruxelles son premier chocolat praliné ; la praline. En
très peu de temps, toute la famille, y compris les 4 enfants, l’aident pour
produire, faire la finition, emballer et livrer ces petits chocolats
élégants qui se vendent dans les grandes surfaces à Bruxelles.
Inspirée par la passion, l’audace et la générosité de Lady Godiva, connue de
la légende anglaise, la famille choisit pour ce nom évocateur.
Malgré leur jeune âge, les quatre enfants Pierre, Joseph, François et
Yvonne, décident après le décès de leurs parents de continuer à travailler
dans l’affaire familiale. Joseph Draps déménage l’atelier qui se situe
désormais sur le Boulevard Léopold. C’est là où sera ouverte la première
boutique de Godiva. Trois ans plus tard, l’endroit emblématique qu’est la
Grande Place à Bruxelles va héberger la boutique phare. Ensuite d’autres
boutiques sont fondées dans le reste du monde.
En 1958, la première boutique est inaugurée à Paris dans la Rue
Saint-Honoré. En 1966, Godiva entre en Amérique du Nord, chez Wanamaker’s,
l’une des grandes surfaces les plus élégantes que compte Philadelphia. La
ville de New York suit en 1972, où s’installe à Fifth Avenue la première
boutique Godiva qui se trouve dans le nord des Etats-Unis. En même temps, la
première boutique Godiva est établie au Japon dans la grande surface
prestigieuse de Nihonbashi Mitsukoshi, située au cœur de Tokyo. En 1998,
Godiva est également représentée à Hong Kong dans la grande surface
exclusive de Sogo. La tendance se poursuit et d’autres magasins voient le
jour, d’abord en 2001 à Singapour et puis à Taïwan en 2002.
En 2007, la boutique iconique sur la Grande Place de Bruxelles subit une
rénovation. Pour fêter cela, Pierre Draps crée une gamme spéciale de
chocolats. En 2008, Godiva est reprise par le Group Ülker.
Deux ans plus tard, en Chine, l’établissement Xintiandi abrite le premier
Café Godiva à Shanghai, et le centre commercial Nisantasi situé à Istanbul
accueille la première boutique de Godiva en Turquie. Actuellement, les
pralines Godiva sont présentes dans plus de 80 pays aux quatre coins du
monde.
Le fondateur de Godiva, Pierre Draps, continue à créer de petits chocolats
délicieux jusqu'à sa mort en 2012. Aujourd’hui, nos chefs chocolatiers sont
fiers de pouvoir suivre son exemple.
« Depuis ma naissance, le chocolat était omniprésent… J’en était ravi et
j’ai dédié ma vie entière à cet art.
J’ai vécu un rêve formidable. » Pierre
Draps
1919 – 2012.
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