La
Wallonie est une région occupant le sud de la Belgique
appartenant principalement au domaine linguistique roman, par opposition
au domaine linguistique germanique du nord. Cette « terre romane » est
depuis environ 1886 la base des revendications du mouvement wallon. Elle
se concrétise politiquement par la création de la région de langue
française et de la Région wallonne qui deviendra en 1980 l'institution
politique gouvernant la Wallonie.
La capitale de la Wallonie est Namur.
Le mot Wallonie vient du terme
Wallon, lui-même venant de Walh, un très ancien mot
germanique utilisé pour
désigner les populations celtophones ou romanes.
Selon le mouvement wallon, la Wallonie a
toujours été une terre romane depuis
l'époque
romaine, sous la forme d'une avancée latine au sein de l'Europe germanique.
L'émergence d'une idée identitaire
wallonne et d'un mouvement wallon organisé a produit différents symboles
et manifestations célébrant la Wallonie. Le symbole principal est le coq
hardi ou coq hardy qui est très largement utilisé,
particulièrement pour les drapeaux. Il fut choisi par l'Assemblée
wallonne le 20 avril 1913 et formalisé la même année par le peintre
Pierre Paulus.
En 1998, le Parlement wallon fixe les
emblèmes et manifestations officiels de la Région wallonne dont les
armoiries, le drapeau, l'hymne et la fête. La Communauté française de
Belgique ne reprendra que les armoiries et le drapeau.
La Wallonie est représentée politiquement
par la Région wallonne depuis 1980.
En 1932, les revendications flamandes et wallonnes
aboutirent à la fixation de la frontière linguistique séparant communes
flamandes et wallonnes. On utilisa couramment le terme Wallonie
pour désigner les territoires des diverses langues régionales romanes en
Belgique (qui devinrent au fil du temps de plus en plus francophones,
les langues régionales gardant une réelle vitalité), ainsi délimités y
compris les extensions de la Province de Liège.
Dans les années 1960, l’économie
wallonne, basée essentiellement sur le travail des métaux et
l'extraction de la houille (métallurgie, sidérurgie, mécanique,
charbonnage), donne de sérieux signes d’essoufflement. Les réformes
structurelles nécessaires sont rendues difficiles par la structure
unitaire de l’État belge. Dans le même temps la Flandre a réussi son
envol, notamment en se tournant vers le commerce international, et
ajoute à la prépondérance numérique qu'elle exerçait depuis longtemps le
poids dominant de sa réussite économique. En 1970 et 1980, la marche au
fédéralisme belge aboutit à la création deux type d’entités fédérées,
les Communautés et les Régions. Les Communautés bétonnent en 1970 les
accords territoriaux de 1932 et de 1963, ce qui satisfait aux exigences
flamandes axées sur le culturel et la défense de la langue. En 1980,
après une décennie de combats, les Wallons obtiennent que les Régions
soient également autonomes. Les Régions reçoivent l’autorité sur ce qui
est territorial et économique (économie, environnement, énergie,
agriculture, travaux publics, organisation des pouvoirs locaux, eaux et
forêts, aménagement du territoire, urbanisme, voies fluviales etc.), et
les communautés pour ce qui est culturel : enseignement, sport, médias
publics, culture. Les Flamands font coïncider Région et Communauté. Les
Wallons ont obtenu qu'une partie des matières culturelles (au sens
large) soient confiées à la Wallonie (le tourisme, le patrimoine, une
partie du sport, certains aspects de l'enseignement), et que les Régions
soient les seules entités fédérées qui élisent directement leurs
représentants dans les Parlements autonomes respectifs, Parlements aux
compétences de plus en plus étendues (notamment, outre des compétences
internes, la ratification des traités internationaux signés soit par la
Wallonie, soit par la Belgique, comme récemment le Traité
constitutionnel européen), et dont les pouvoirs obéissent (comme
les Parlements des Communautés élus au second degré), à deux grands
principes: les compétences exclusives et l'équipollence des normes.
Le courant rattachiste voit
dans la Wallonie une terre appartenant à la République française, de par
sa langue, ses habitants et leurs idées. Ce projet français
spécifiquement pour la Wallonie commence en 1902 avec le comte Albert du
Bois d'Enghien et son Catéchisme du Wallon dans lequel il affirme
l'identité française des Wallons.
La Wallonie peut se situer
approximativement à partir du bassin hydrographique de la Meuse, fleuve
européen (voir la carte ci-contre). À l'exception de la province du
Brabant wallon, au sud de Bruxelles, et une grande partie du Hainaut à
l'ouest, qui jouxte la France, le reste de la Wallonie — sauf deux ou
trois enclaves, notamment du côté du Grand-Duché de Luxembourg —
appartient au bassin mosan. Ce bassin est wallon sur 12 000 de ses
36 000 km².
Comme dans tout l'ouest de
l'Europe densément habitée et cultivée, l'environnement s'est fortement
et rapidement dégradé en Wallonie. Si quelques espèces ont bénéficié de
leur protection de d'améliorations locales de l'environnement.
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