SNCB TGV
RÉSERVATION TGV GARES
USAGERS
Stephenson lance la première
locomotive en 1829 sur une voie ferrée anglaise de 144 cm de large: un
événement qui ne laisse pas les responsables belges indifférents. Six
ans plus tard, Charles-Rogier inaugure, sous le règne de Léopold Ier,
les 23 km de la ligne Bruxelles - Malines. C'est à la gare de l'Allée
Verte, le 5 mai 1835.
Aucun pays au monde ne
possèdera jamais un réseau de chemin de fer aussi dense que la Belgique,
avec 5 000 km de voies ferrées appartenant à l'Etat mais exploitées par
la SNCB (Société nationale des chemins de fer belges). [Pour les
amateurs: visitez le musée du chemin de fer - Gare du Nord].
Les tunnels et les viaducs de
la jonction Nord-Midi ont profondément marqué le coeur de la vieille
ville dès 1903, avec des travaux interrompus par la 2 guerre mondiale et
laissé des traces non encore effacées à ce jour.
Inaugurée le 4 octobre 1952,
la jonction (3 km) relie les gares du Nord et du Midi, avec la création
de la gare Centrale (architecte Horta) et le début de l'électrification
du réseau qui ne sera achevée qu'en 1996 (De Panne).
La SNCB triomphe en 1960 avec
plus de 8,5 millions de voyageurs/km; à la même date, il n'y a que 953
000 voitures et camions immatriculés en Belgique. Mais la route prend
vite une place de plus en plus importante: pendant 30 ans, les usagers,
de plus en plus rares, devront faire face à plusieurs restructurations
du réseau, avec de nombreuses fermetures de gares et désaffectation de
lignes. L'introduction des trains IC (intercity) et IP (interrégion)
n'arrête pas la descente aux enfers des chemins de fer...
Et pourtant le rail a encore
un bel avenir! Il suscite même un étonnant regain d'intérêt depuis
l'inauguration des premières lignes TGV et reste sans doute la seule
solution écolo/économico raisonnable aux problèmes suscités par
l'envolée du trafic routier.
Pour la région de
Bruxelles-Capitale, la création d'un RER est sans doute le facteur
essentiel pour assurer une mobilité en ville dès l'an 2005, date à
laquelle les experts prédissent une paralysie quasi totale de l'activité
urbaine si rien n'est fait...
Au niveau international,
Bruxelles est aujourd'hui tout proche de Londres, via le tunnel sous La
Manche, grâce au TGV Eurostar (inauguré le 14 novembre 1994) et de Paris
que l'on rejoint aujourd'hui en empruntant le TGV Thalys (inauguré le 2
juin 1996).
Les prochains défis de toutes
les compagnies de chemins de fer européens seront essentiellement de
reprendre une part du transport de marchandises (les autoroutes
européennes n'ont que trop tendance à se transformer en camionroutes; le
feroroutage, déjà imposé pour la traversée des Alpes, est à l'étude) et
d'appliquer les recommandations du Livre blanc des chemins de fer de M.
Neil Kinnock, commissaire aux transports de la Commission européenne.
La Commission juge en effet
nécessaire, pour revitaliser le rail en Europe, en perte de vitesse,
d'ouvrir totalement les réseaux nationaux à la concurrence entre
opérateurs de transports, sur le modèle qui prévaut désormais pour le
transport aérien.
Le 24 mai 1998, la SNCB a
introduit de nouveaux horaires IC/IR '98 qui ont suscité des
commentaires en sens divers. Des retouches ont été apportées au début
septembre, mais les trains sont toujours trop souvent en retard: la
situation a encore largement empiré fin octobre et les usagers en ont
ras-le-bol ! On vient de recommencer une seconde retouche en janvier 99
et en janvier 2001 on parle d'une troisième...
Une des causes de cette
situation infernale est sans doute l'abondance de nouveaux (28)
chantiers sur certaines lignes qui croisent de futurs axes à grande
vitesse. Mais ceci n'explique pas
tout !
CHANGEMENTS dès le 1er
janvier 2005
Actuellement, la SNCB est
une société détenue à 100 % par l'État. Dès le 1er
janvier 2005, elle se composera d'un holding et de deux filiales.
La sociéte faîtière, SNCB Holding, devrait employer 4 000 salariés
et sera chargée d'assurer la cohésion du groupe.
La première filiale (21
000 salariés environ) s'appellera SNCB et sera chargée des
opérations (vente des billets et organisation du transport.
La seconde, baptisée
Infrabel (15 000 salariés environ), gérera l'infrastructure (voies,
caténaires) et aura pour mission d'octroyer des droits de passage à
toute société ferroviaire européenne qui en fera la demande.
R E R
LES PROJETS EUROPÉENS
Dans le cadre de sa
planification 2010, l'Union européenne va investir 15 milliards d'euros
dans la construction d'un réseau ferroviaire à grande vitesse où les
trains - TGV, ICE, etc. - rouleront à des vitesses de 250 à 300 km/h, ce
qui permettra de réduire les temps de parcours de parfois 50%.
Pour passer de la mosaïque
actuelle à un ensemble harmonisé, la commission européenne envisage de
moderniser 70 000 km de voies ferrées, dont 22 000 km de voies neuves ou
aménagées pour les trains à grande vitesse.
Ses mots clefs sont:
·
encouragement du
transport des marchandises et des voyageurs par d'autres moyens que la
route
·
protection de
l'environnement
Quatorze grands projets ont
ainsi été classés prioritaires parmi lesquels on peut citer le
raccordement au nouvel aéroport milanais de Malpensa, la liaison TGV sud
de la France - Barcelone - Madrid ou encore la voie TGV
France-Allemagne. Figurent également parmi ces projets le nouveau
tunnel de base du Brenner (pour traverser les Alpes autrichiennes) et
celui du Mont-Cenis pour relier Lyon à Turin.
Les axes du Lôtschberg-Simplon
et du Gothard figurent dans le schéma directeur du réseau européen. Dans
l'accord sur le transit signé en 1992 entre la Suisse et l'UE, les
helvètes se sont engagés, afin d'assurer une traversée des Alpes à grand
débit, à percer deux tunnels de base, l'un au Lôtschberg, l'autre au
Gothard. De son côté, l'UE s'est engagée à améliorer les terminaux
existants et à en créer de nouveaux, en particulier en Allemagne et dans
le nord de l'Italie.
L'accord prévoit également
l'augmentation de la hauteur des gabarits pour les voies ferrées dans le
nord de l'Italie afin de permettre le passage sans entrave du trafic
combiné.
A proximité de la ville de
Gênes, le nouveau port de Voltri, spécialisé dans le traitement des
conteneurs, sera directement raccordé au réseau ferroviaire italien. Les
conteneurs qui seront transportés au nord des Alpes passeront ainsi par
le Lötschberg et le Gothard. Quant à la plus grande installation
portuaire d'Europe, celle de Rotterdam, elle sera reliée au réseau
ferroviaire allemand (ligne du Rhin en direction de la Suisse) par un
chemin de fer industriel long de 160 km. L'objectif de ces grands
investissements consiste à délester les autoroutes saturées et à relier
directement les grands ports au réseau ferroviaire.
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