Ville aux 7 collines, Bruxelles connait un climat tempéré froid océanique: il y pleut souvent (± 160 jours/an)... On y trouve dès lors sources, mares, étangs, ruisseaux et lacs.

En 1997, la Fondation Roi Baudouin rappelait l'existence, dans la Région de Bruxelles-Capitale, de terrains propices à l"épanouissement de la flore et de la faune. Les autorités, conscientes du fait qu'une ville n'est attrayante que lorsque la nature y est présente embrayèrent avec deux objectifs: la réhabilitation des rivières bruxelloises (maillage bleu) combiné avec la restructuration des espaces verts (maillage vert).

Dans Bruxelles vallonnée, les sources d'eau bruxelloises sont très nombreuses. Elles sont à la base de plusieurs ruisseaux devenus invisibles au fil des années car voutés ou directement reliés au réseau des égoûts !

Ces sources, du Moyen-Age au milieu du XIXe siècle alimentaient la ville en eau potable via une centaine de fontaines publiques, véritables lieux de rencontre de la vie sociale urbaine.

L'entrée en fonction des stations d'épuration des eaux usées régionales
incite évidemment à ne pas retraiter de l'eau "déjà propre" et on profite de la création de ce double réseau pour remettre, quand c'est possible, certains ruisseaux en surface et pour réhabiliter les étangs.

 

RUISSEAUX BRUXELLOIS

 

le Broekbeek

le Maelbeek

le Molenbeek (Geleytsbeek)

le Neerpedebeek

le Paruck

le Vogelzangbeek

le Watermaelbeek (Veeweydebeek)

la Woluwe

le Zwanewijdebeek

 

risseau de la argeur d'un cygne

 

Tous ces ruisseaux créent des étangs, particulièrement nombreux dans la Région de Bruxelles-Capitale.

 

Les plus connus sont:

 

·        les étangs d'Ixelles

·        les étangs Mellaerts

·        les étangs du Rouge Cloître

Beaucoup d'autres ont été combés mais vous les retrouvez dans les noms de rue ou de stations de métro (les Etangs Noirs).

 

LES ÉTANGS D'IXELLES

 

Ils font partie d'un chapelet d'étangs formés par le cours du Maelbeek, depuis l'abbaye de la Cambre jusqu'au parc Josaphat, en passant par le parc Léopold.

Ensemble avec l'abbaye, ils représentent l'un des sites les plus attrayants de la région bruxelloise.

Donnés, en 1210, par le duc de Brabant, Henri ler, au monastère des cisterciennes qui venait d'être fondé aux sources mêmes du Maelbeek, ils furent vendus comme bien national à la fin du XVIle siècle, après la dissolution de l'abbaye.  Le citoyen Raphaël Decoster, ex-religieux de l'abbaye de Saint-Pierre (Gand)  les acheta le 13 octobre 1797 et les céda ensuite aux époux Michel Simons-Lange, devenus propriétaires de l'abbaye.

A l'époque,  les étangs d'Ixelles étaient une promenade charmante et pittoresque. « Il y avait, au bord des eaux, des guinguettes, où la bière brabançonne arrosait la gaufre dorée, et qui durant les belles après-midi de congé du printemps et de l'été, retentissaient des refrains et des cris d'enfants.  Là, sur la cote, s'étageait, au centre des tonnelles, la Maison Rouge.  Autour des étangs où se balançaient des verdures aquatiques, couraient des sentiers, au coin desquels des fermes et des métairies, demeures rustiques, égarées aux portes d'une Capitale ouvraient leurs volets verts... » [Hymans]

Depuis, les étangs achetés par la commune d'Ixelles à la famille Legrand, le 25 mars 1871, ont été aménagés en promenade publique.  En !873, le Conseil communal adopta le plan présenté par la Société de l'Avenue Louise et en 1876, la transformation des étangs et de leurs abords était faite.  Un des trois étangs qui existaient primitivement fut comblé et devint la place Sainte-Croix, où l'on avait édifié, entre-temps, l'église de Sainte-Croix, de style gothique primaire, consacrée le 19 mars 1863.  La première église se trouvait dans l'axe de la rue Malibran actuelle, à l'entrée de cette rue. C'était une modeste chapelle, devenue insuffisante par suite de l'augmentation considérable de la population.

Entre les deux étangs, le monument des Ixellois, morts au champ d'honneur, oeuvre des statuaires Rau et Samuel.  La statue d'Alphonse Renard, qui s'y trouvait, a été placée au bas du Jardin du Roi.

La perspective sur les étangs d'Ixelles s'ouvre par le monument à Charles De Coster (1827-1879), auteur de "La Légende d'Ulenspiegel". [jolie composition due au talent dit sculpteur Charles Samuel (1894)] décédé, dans un quasi anonymat, dans sa chambre de l'angle des rues Mercelis et de l'Arbre bénit.

Lors de l'inauguration du monument en 1894, Camille Lemonnier remercia les édiles ixellois d'avoir ainsi réparé "l'injure d'un trop long oubli". Nele est à côté de Thyl, l'auteur est au centre. Remarquez au passage l'hibou (uil) et le miroir (spiegel) [néerlandais]

La promenades des étangs permet de découvrir des immeubles des (4 frères) architectes Delune (n° 3 à 14) et d'Ernest Blérot (n°38-39).

LES ÉTANGS DU ROUGE CLOÎTRE

 

Comme la plupart des étangs de la forêt de Soignes, les étangs du Rouge-Cloître furent établis sur d’anciens marécages. Créés au moyen âge, ils furent affectés à la pisciculture. L’élevage des carpes fournissait un apport important de protéines

 

quelques autres...

 

Le plus beau et le mieux conservé est bien celui du Papenkasteel où vit le brochet et dont les alentours inspirent la rêverie. Et cependant en 1940, de nombreux étangs parsemaient encore le paysage de la vallée de Saint-Job. Le long de la chaussée ne reste que celui de la résidence du Cygne, fortement endommagé par les nouvelles constructions. Ceux du Kinsendael et du chemin du puits sont devenus des marécages tandis que celui de la Sauvagère a été aménagé en bassin d'ornement. De nombreux autres étangs disparus aujourd'hui donnaient aux alentours du Kauwberg une allure très spécifique. La chaussée de Saint-Job, au niveau de l'avenue de la Chênaie et de la rue du Repos formait une boucle autour d'un étang maintenant comblé par le tracé actuel. Le vestige de l'ancienne chaussée, encore en pavés, se prolonge par le sentier des Pêcheurs et la rue de la Pêcherie - des noms bien en consonance avec ce paysage d'eau -qui était elle aussi bordée par un étang. Il yen avait également un dans l'enceinte du château de Wanzyn et un autre dans le bas de la vieille rue du Moulin. Dans le voisinage, à côté de l'entrée actuelle de la ferme de l'institut Fond'Roy, se trouvait un marécage dit « 't poeleke » bien connu des vieux saint-jobois. Tous étaient alimentés par de nombreuses sources qui pour la plupart, ont été déviées vers les égouts. En ce temps, le Geleytsbeek était clair et limpide comme l'indique son nom. Les enfants allaient à la pêche aux épinoches sous le pont du chemin de fer, chaussée de Saint-Job.

Le Maelbeek sera transformé en égoûts vers 1870, les inondations se multipliant à mesure que les  étangs se comblaient.

Le Broebelaer alimentait le palais des Archiducs Albert et Isabelle, le Coudenberg et ce, grâce à une machine hydraulique et des canalisations en bois. Jusqu'au XIXe siècle, le Maelbeek arrosait les communes de  Saint-Josse-ten-Noode, Ixelles, Etterbeek et Schaerbeek avant de se jeter dans la Senne.

Les eaux claires du Paruck dévalaient les pentes du Molenveld, puis s'étalaient en quelques étangs pour aller enfin se réunir au Maelbeek, non loin des Etangs noirs, avant d'aller rejoindre la Senne. Jusqu'en 1869 le Paruck marquait la séparation entre Koekelberg, hameau de Berchem-Sainte-Agathe et Molenbeek-Saint-Jean.

 

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