1. BOBINE, de la * rue
Gouvernement Provisoire
2. BOEUFS, des * rue de la
Fourche 21-23
3. BORGENDAEL, du * place
Royale
4. BOUQUETIERE, de la * rue
Terre-Neuve
5. BULLINKX rue Haute 198
6. CADEAUX, des * rue Marché
aux Herbes, 6-8
7. CHANSONS, des * rue Haute
114-116
8. CHAPELET, du * rue Marché
aux Herbes 76-78
9. CHEVAL, du * rue Fossé aux
Loups 8-10
10. CUVE, de la * rue Marché
au Fromage, 10
11. FERRAILLE, de la * rue des
Vierges 33-35
12. FIDELITE, de la * rue des
Bouchers 10-12
13. GIROFLEE, de la * rue de
la Fourche 44-46
14. GROSEILLES, des * rue du
Faucon 17
15. HUÎTRES, aux * rue Marché
au Charbon
16. LUNETTES, des * rue des
Vierges 15-17
17. MADRILLE, de la * rue
Marché au Charbon 25-27 (²)
18. MATELOTS, des * quai au
Foin 65-67
19. POUPEE, de la * rue Marché
au Fromage 19
20. PROVIDENCE, de la * rue
Haute 13-15
21. SAINTE-PETRONILLE rue
Marché aux Herbes 66-68
22. SAINT-JACQUES place du
Grand Sablon 21
23. SAINT-NICOLAS rue Marché
aux Herbes 12-14
24. SAINT-SEBASTIEN rue de la
Montagne 52-54
25. SCHUDDEVELD petite rue des
Bouchers 23
26. SOULIERS, des * rue des
Tanneurs 92
27. VAL DES ROSES, du * rue du
Chêne 17-19
28. VAN HOETER quai au Foin
13-15
² Cette impasse tire son nom
du fait qu'elle fut créée au XIIè siècle sur les terres
appartenant au Sieur Madrille.
Elles constituent une
particularité du développement territorial de Bruxelles. Pendant
longtemps, au moyen âge, la ville garda un aspect agricole et les
premières maisons furent élevées le long de la lisière des champs. Quand
le champ primitif fut entièrement entouré d'habitations, ses riverains
se partagèrent l'intérieur du bloc. Ils en firent des cours, des
jardins, des vergers, voire des blanchisseries.
L'ancien chemin d'exploitation
rurale perdit sa signification première et devint une rue urbaine,
bordée de maisons. Plus tard, quand la population de la ville s'accrut,
à partir du XVI siècle surtout, il fallut mettre à profit les jardins et
les cours et on y créa des petites cités intérieures qu'on mit en
communication avec le dehors par un couloir ou allée. On créa ainsi, à
travers les siècles des centaines d'impasses dont les premières se
formèrent dans les environs immédiats de la Grand-Place, d'autant plus
rapidement que le Marché était un centre d'attraction autour duquel se
pressait la population marchande.
Le système des impasses est
propre au développement urbain bruxellois et il mérite, à ce titre,
d'attirer notre attention. Il est inconnu, ou presque, dans les villes
de Flandre. Écloses de bonne heure, au IXè siècle déjà, ces villes ont
morcelé rapidement leur sol en tout petits blocs. Aussi y trouvons-nous
non des impasses dont la formation n'était plus possible, mais un réseau
de ruelles étroites et sinueuses sillonnant les champs primitifs et dont
la rue d'Une Personne à Bruxelles nous donne une idée précise.
Des Galeries jusqu'à la rue
des Fripiers se succèdent quatre impasses, le Marché aux Peaux
avec son impasse de la Tête de Bœuf, l'impasse du Chapelet,
celles de Saint-Nicolas et des Cadeaux.
L'ancien Marché aux Peaux a
été aménagé dans une cour intérieure. il se trouve, presque à côté des
Galeries, entre les n° 80 et 82.
Malgré un évident problème de
parking (et pour cause !), les impasses de Bruxelles connaissent un
regain d'intérêt… immobilier. Il est évident qu'au cœur de la ville ce
sont des havres de paix et de silence (parfois). On y revient pour y
habiter ou pour y installer des bureaux particulièrement au calme en
plein centre-ville !
En 1999, il y avait déjà 64
raccordements téléphoniques installés dans les impasses ; une belle
preuve de l'intérêt qu'elles suscitent !
En février 1998, quatre
étudiants de l'ULB [ Laurent Gabele - Sandrine Gathy - Isabelle London -
Ariane Thieabaut ] ont dressé un inventaire des impasses existantes à
Bruxelles. Cette page d'information reprend d'ailleurs beaucoup
d'éléments de leur travail qui devrait contribuer à la défense de ce
patrimoine historique de Bruxelles
Après leur investigation sur
le terrain en 1998, il s'est avéré que la Petite impasse des Lunettes
mentionnées par Jean d'Osta n'existent plus. Par contre, quatre autres
ont encore leur plaque urbaine. Il s'agit de l'impasse de la Providence
(rue Haute, 13), de l'impasse Bullincks (rue Haute, 198) obstruée par un
restaurant, de l'impasse de la Bouquetière (rue Terre-Neuve, 153) et de
l'impasse des Souliers (rue des tanneurs, 92). Ce qui fait, au total, 28
impasses existant encore à Bruxelles. Il reste encore une inscription à
la main de l'impasse du Coq dans l'impasse des Lunettes. L'impasse aux
Huîtres (rue Marché au Charbon) est englobée dans un parking, mais elle
porte toujours son nom d'impasse.
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