Ambassadeur belge par excellence, l’éléphant de la marque Côte d’Or a offert au chocolat belge ses lettres de noblesse dès les années 60. Quant aux fameuses pralines belges, l’apparition de maisons telles que Leonidas, Godiva ou Neuhaus, leur ont assuré une réputation aux quatre coins du globe. Aux côtés de ces fabricants démocratiques, il existe à Bruxelles quelques artisans qui perpétuent leur métier à une plus petite échelle, misant sur la qualité   et   l’exclusivité   de  leurs  produits.

Enseigne incontournable de la capitale, la pâtisserie Wittamer a été fon déeen 1910 par le grand-père de l’actuel patron, Paul Wittamer. Formé en Suisse, celui-ci décide de donner à l’affaire familiale un petit plus en initiant la production de pralines en 1966. Fournisseur de la Cour, Wittamer assume et défend avant tout son identité belge en mettant à l’honneur les ganaches et pralinés que l’on retrouve dans la Trianon, une ganache avec pastilles de nougatine enrobée de chocolat, la Carioca » fourrée de crème fraîche au café, et, bien sûr, le Manon.

En face de cet établissement, Pierre Marcolini est au chocolat ce que la haute couture est à la mode. Marqué par le concept de cuisine “fusion”, il s’enrichit de fructueux échanges avec d’autres passionnés de gastronomie, donnant naissance à des pralines parfumées au thé, de croustillants pralinés aux amandes ou des ganaches à la framboise dans du chocolat blanc. Mais ses plus fervents amateurs craquent avant tout pour son chocolat pur. Marcolini est en effet un des seuls fabricants de pralines à produire lui-même son chocolat. Pourtant, ce n’est pas tout, car ses articles sont aussi un véritable régal pour les yeux. Sans renier le ballotin, une invention belge, il lui a donné une forme nouvelle, sobre, élégante et surtout pratique, créée avec la complicité du maroquinier Delvaux. Toute sa communication visuelle a été élaborée par le designer Yan Pennor’s, qui a également appliqué cette approche esthétique dans le tout nouveau point de vente du Sablon. Un must.

Autre adresse où le cadre suffit à donner l’eau à la bouche, la boutique Mary arbore un cadre où se mêlent le style Louis XV et le rococo italien. Quatre générations de pâtissiers s’y sont succédé, faisant la part belle aux intérieurs fourrés de crème fraîche ou de mousse au chocolat Préparées de manière artisanale dans les ateliers de la maison, ces excellentes pralines sont garanties sans produits conservateurs.

 

(«Thulyscope» Automne 2004, ¹ 27)