Les premières lois
de
protection sociale en France datent d’avant la seconde
guerre mondiale. La loi du 9 avril 1898 sur les accidents du
travail
engage la responsabilité
du chef d’entreprise,
celle du 30 avril 1930
institue
une protection contre la plupart des
risques sociaux (maladie,
maternité,
invalidité, vieillesse et
décès) pour certains
salariés
de l’industrie et du commerce. Enfin,
dès 1932,
des allocations familiales sont versées
par
certains chefs d’entreprise à leurs employés
chargés de famille. Cependant, la totalité de la
population
ne bénéficie pas, en 1940, d’une protection sociale
complète. Elle reste
partielle, réservée à des catégories
professionnelles particulières
(fonctionnaires, mineurs, cheminots)
ou, pour l’essentiel, aux salariés. En 1945, on fixe
des objectifs qui encore maintenant, réglementent la
protection sociale.
Il s’agissait de créer
un système
de protection, géré par un
réseau de caisses qui protégeraient l’ensemble
des travailleurs contre les risques
professionnels qui réduisent le budget familial (maladie,
décès, vieillesse).
On voulait concilier
deux
objectifs a priori contradictoires:
-
le citoyen doit
participer à
la
gestion de sa propre protection sociale.
L’adhésion
aux
caisses de Sécurité sociale est
obligatoire mais elles sont gérées par des conseils élus;
-
la nation garantit
à tous, notamment à l’enfant, à la mère, aux vieux
travailleurs
la protection de la santé, la sécurité matérielle,
le repos et
les loisirs. Il est certain que ces objectifs n’ont pas été atteints
parce que le système de Sécurité sociale n’est pas
aujourd’hui uniforme. Il n’existe pas un seul, mais
plusieurs systèmes de sécurité sociale d’inégale importance.
L’activité des caisses
La Sécurité sociale possède un budget considérable. Les
dépenses représentent environ 23,5% du
prélèvement sur les richesses nationales et sont
constituées pour l’essentiel par les
cotisations obligatoires. Le
système de Sécurité sociale est
contributif. Expliquons ce que
cela signifie. Ainsi, pour bénéficier de la protection
contre les risques de maladie ou maternité,
il faut avoir travaille dans la période
immédiatement antérieure un nombre
d’heures donné. Dans le même esprit,
le montant de la pension vieillesse
est lié à
la durée de cotisation (37,5 ans). Le système contributif est complété par un système
d’assistance. Les personnes qui ne peuvent obtenir des
prestations contributives (à cause des cotisations
insuffisantes) peuvent bénéficier de prestations. Dans le
domaine de la maladie, l’aide médicale (une des formes de
l’aide sociale financée par l’impôt) permet l’accès au
système de soins de ceux qui ne peuvent prétendre à la
protection de l’assurance maladie.
Il est à remarquer que la prise
en charge n’est accordée qu’après examen des ressources.
Pour ce qui est de
la
vieillesse, l’Etat et les différents
régimes se partagent la charge d’une pension minimale
appelée “minimum vieillesse”. Cette pension est accordée
aux personnes de plus de 65 ans dont les revenus
personnels n’atteignent pas un
certain niveau. Cela touche 1,8 millions de personnes, en
majorité des femmes. Les prestations sont:
-
assurance maladie:
les frais médicaux sont remboursés de 75% à 100%, les frais
pharmaceutiques de 40 à 100%;
-
prestations
familialles
recouvrent non seulement les prestations maternité, mais
aussi les allocations familiales et d’autres avantages divers;
-
prestations de
vieillesse
sont les retraites versées aux salariés à partir de 60 ans
et le minimum vieillesse aux non-salariés. En ce qui concerne
les prestations maternité, la femme salariée qui attend un
bébé, cesse son travail pendant 14 semaines (6 semaines
avant et 8 semaines après l’accouchement). Elle a droit à 26
semaines de congé de maternité à partir du troisième enfant.
Elle reçoit des indemnités journalières, identiques à celles
versées aux salariés en congé de maladie. Les frais de
maternité sont remboursés à 100%.
Les allocations
familiales
sont versées chaque mois à partir du deuxième enfant. Au
premier juillet 1990 elles s’élevaient à 592 francs pour un
enfant, 1370 francs pour trois enfants, 2900 francs pour
cinq enfants. A ces allocations s’ajoutent des prestations
(selon les ressources), comme, par exemple, l’allocation
pour jeune enfant, l’allocation logement, l’allocation du
parent isolé, l’allocation
de
rentrée scolaire et d’autres.
L’allocation de rentrée scolaire s’élève à 400
francs par enfant, à 750 francs pour deux enfants, à 1150
francs pour trois enfants et est versée une fois au début de
l’année scolaire. |
Les accidents du
travail
sont
la dernière catégorie des
prestations. En
cas d’invalidité due à un accident du travail, une
ðånsion
mensuelle sera versée au salarié.
Malgré cela,
la
protection sociale complexe n’existe
pas. Aussi,
la nécessité d’une protection sociale complémentaire s’est
fait rapidement sentir. Pour compléter
leur protection, notamment
dans
le domaine de la
maladie, de nombreux assurés ont recours à
des organismes
privés, telles que les mutuelles.
Elles fonctionnent
grâce
aux cotisations des salariés et leur
permettent d’avoir une
prise en charge complète, de
leurs soins divers (médicaux,
pharmaceutiques, dentaires,
hospitaliers, etc.). La proportion grandissante de retraités par rapport à celle
des actifs ainsi
que les progrès de la médecine ont conduit le régime général
de la Sécurité sociale à un déficit cumulé de 125
milliards de francs
pour les années 1993-1995. Face à cette situation, le
gouvernement a dû mettre en place (février 1996) une nouvelle cotisation
sociale (0,5% des revenus) afin d’assurer le remboursement de cette dette.
Ïðîâåðüòå
ñåáÿ:
1.
Depuis quand les
premières lois de protection sociale en France datent-elles?
2.
Qu’est-ce que la
loi du 9 avril 1898 engage?
3.
La loi du 30 avril
1930, qu’institue-t-elle?
4.
Par qui des
allocations sont-elles versées aux employés chargés de
famille?
5.
Quel système a-t-on
créé pour protéger l’ensemble des travailleurs contre les
risques professionnels?
6.
Est-ce que
l’adhésion aux caisses de Sécurité sociale est obligatoire?
7.
La nation, que
garantit-elle à l’enfant, à la mère, aux vieux travailleurs?
8.
Qui bénéficie de la
protection contre les risques maladie ou maternité?
9.
A quoi le montant
de la pension vieillesse est-il lié?
10.
A qui la pension
minimale appelée “minimum vieillesse” est-elle accordée?
11.
A combien de
pour-cent les frais médicaux et les frais pharmaceutiques
sont-ils remboursés?
12.
Que comprend-on
sous le terme “prestations maternité”?
13.
Comment les
allocations familiales sont-elles versées?
14.
A qui verse-t-on
l’allocation de rentrée scolaire?
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