Valenciennes
est une commune française, historiquement capitale du comté du Hainaut
Français et aujourd'hui sous-préfecture depuis 1824 dans le département du
Nord. Elle est située au confluent de l’Escaut avec la Rhônelle.
Valenciennes, ville au passé culturel riche (« l'Athènes du Nord »), fut
aussi une ville industrielle et minière très prospère au XIXe siècle, la
Compagnie des mines d'Anzin y a ouvert de nombreuses fosses. La plus connue
est la fosse Dutemple dont le chevalement en béton armé existe encore.
Située au cœur d'une vaste conurbation qui s'étend jusqu'à la frontière avec
la Belgique, Valenciennes forme la 3e unité urbaine du département du Nord
et l'une des toutes premières de la région Nord-Pas-de-Calais.
Le cœur de Valenciennes a été
presque entièrement détruit par un gigantesque incendie lors de la Seconde
Guerre mondiale et reconstruit au cours des années 1950-1960 dans un style
alliant le béton, la brique et la pierre. De nombreuses rues et maisons
d'avant-guerre subsistent en périphérie, autour des églises Notre-Dame,
Saint-Géry et près de la place du Neufbourg. Les fortifications ont été
démantelées en 1889, leur tracé subsiste dans la ceinture de boulevards. On
peut voir les monuments suivants :
La façade de l'hôtel de ville date
de 1867. Ses statues allégoriques sont de Philippe Joseph Henri Lemaire, à
qui l'on doit aussi certaines des œuvres de la gare du Nord, à Paris. Au
sommet trône une reconstitution fidèle, par le sculpteur Albert-Marius
Patrisse, du célèbre fronton de Jean-Baptiste Carpeaux, Valenciennes
défendant ses remparts (l'original est tombé lors de l'incendie de 1940).
Des personnes ayant connu la seconde guerre mondiale racontent que les
Allemands, voulant bombarder la gare ferroviaire de nuit, bombardèrent
l'hôtel de ville à la place, et qu'il ne restait plus que la façade.
La basilique Notre-Dame du
Saint-Cordon, est le lieu d'un pèlerinage annuel. La basilique possède de
nombreuses œuvres d'arts et des vitraux réalisés par Paul Ducatez. Le
clocher de l'église fut réparé pendant un certains temps
par Léon Tiprez.
Dans le parc qui jouxte l'église
Saint-Géry, le square Watteau, figure une fontaine avec en son centre une
statue d’Antoine Watteau (né en cette ville, rue de Paris prolongée), due à
Jean-Baptiste Carpeaux, natif également de la cité.
La maison espagnole, à pan de bois
et à encorbellements, date du XVIe siècle, lorsque Valenciennes faisait
partie des Pays-Bas espagnols. C'est à ce contexte qu'elle doit son
appellation, non à son style. Actuellement, elle abrite l'office de tourisme.
La bibliothèque des Jésuites,
installée dans l'ancien collège de la Compagnie de Jésus fondé au début du
XVIe, a fait l'objet d'une restauration récente. Elle abrite le plus ancien
poème de la langue française que l'on ait conservé :
la Cantilène de sainte Eulalie. On peut aussi y voir la salle des
Jésuites, rare témoignage de bibliothèque ancienne encore existante (visite
sur demande).
Le musée des beaux-arts, construit
au début du XXe siècle, a rouvert ses portes au printemps 1995 après une
importante rénovation. Il conserve la première collection de province des
œuvres de Carpeaux (sculptures et peintures), et l'une des premières de
France quant à la peinture flamande du XVIIe siècle, notamment avec Rubens.
Son fonds archéologique témoigne des richesses historiques de la cité.
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